Rocky Bushiri, ce défenseur belge à la conquête de l'Angleterre : "Norwich veut m’aider à grandir"
Rocky Bushiri a signé jusqu’en juin 2023 avec le promu en Premier League.
- Publié le 17-07-2019 à 11h00
- Mis à jour le 17-07-2019 à 15h30
Rocky Bushiri a signé jusqu’en juin 2023 avec le promu en Premier League. Son transfert a surpris. Il a aussi été un peu long à se dessiner. Mais Rocky Bushiri, après une saison pleine en prêt à Eupen, a quitté Ostende pour Norwich.
À 19 ans, le défenseur a accepté de se confier avant le début de sa nouvelle vie. Entre maturité et ambition au moment où il va basculer "dans ce rêve qui se réalise" .
Rocky, votre signature a mis un peu de temps avant d’être officielle. Avez-vous craint que l’opération ne se fasse pas ?
"Non. J’avais cette certitude au fond de moi, avec mes proches. Je n’ai pas douté. Bien sûr, quand c’est officiel, c’est un autre sentiment. C’est fait, il n’y a plus de marche arrière."
Pourquoi avoir opté pour Norwich plutôt que pour les autres clubs anglais qui vous suivaient aussi ?
"Norwich veut m’aider à grandir. Les dirigeants connaissent bien mes qualités, ils savent que je ne dois pas aller trop vite. C’est un projet à long terme. Voilà pourquoi j’ai signé quatre ans aussi. Ce n’est pas du court terme. C’est rassurant, il y a une approche très personnelle."
Justement, comment avez-vous réagi face à des dirigeants que vous ne connaissiez pas mais qui eux savaient tout de vous ?
"C’est un peu bizarre comme sensation mais c’est le foot (sourire) . C’est comme quand j’analyse un adversaire pour un match à venir. Il y a des joueurs que tu n’avais jamais vu jouer avant et que tu affrontes 24 heures plus tard."
L’opportunité de rester en Belgique ne s’est pas présentée ?
"Le projet présenté, je ne vois pas pourquoi le refuser. J’ai pour objectif de jouer en Angleterre à long terme. Là, c’est pour m’aider à atteindre cet objectif."
N’avez-vous pas peur que la marche soit trop haute ?
"Les dirigeants m’ont rassuré. C’est un nouveau challenge. On verra, le but est de continuer à avancer. Chaque joueur a besoin de temps d’adaptation, on verra. Je dois y aller étape par étape. Je vais ainsi probablement partir en prêt cette saison pour gagner un maximum de temps de jeu…"
Spontanément, lorsque vous entendez football anglais, à quoi pensez-vous ?
"Combat. Grinta. Cela me convient vraiment. J’aime la mentalité anglaise. J’ai des souvenirs de matchs de Chelsea, de Tottenham et de beaucoup d’autres rencontres en Premier League. C’est magnifique. Les Anglais marquent souvent dans les derniers instants. Ils ne lâchent rien. C’est une super mentalité. C’est le combat jusqu’au coup de sifflet final. C’est aussi en moi."
Ce que vous avez vécu en un an quand Ostende ne comptait plus sur vous, que vous avez été prêté à Eupen, l’Euro Espoirs et ce transfert, reste incroyable…
"Beaucoup de choses se sont passées cette année. C’est magnifique à raconter et à vivre. C’est le fruit du travail. Je suis bien entouré aussi. Je savais que cela allait être une année importante, où il allait se passer beaucoup de choses. Quand je suis parti en prêt, c’était avec l’idée de jouer pour essayer d’être appelé avec les Espoirs. J’étais concentré à 100 %. J’ai travaillé comme un malade et chaque travail mérite sa récompense."
Si on vous avait dit il y a un an au moment de votre reprise à Ostende que vous alliez rallier un an plus tard Norwich…
" (Il coupe) . J’aurais dit que c’est de la folie."
Où serez-vous dans un an ?
"Dieu seul le sait. Je sais où je veux arriver. Mais je le garde pour moi."